« Je contemplais, dans les visions de la nuit :
Voici, venant sur les nuées du Ciel, comme un fils d'homme.

Il s'avance jusqu'à l'Etre aux jours innombrables et s'approche de sa présence. Domination, splendeur et puissance lui sont conférées.
Tous les peuples, les nations et les langues le servent.

Sa domination est éternelle et ne cessera jamais,
et son royaume ne sera point détruit. »

                                                                                                                  (Dn 7, 13-14)

 

 
 


La porte de l'infini


    Le Divin est infini et éternel, infini par rapport à l'être, et éternel par rapport à l'exister.

(AC 3404, 3701)

    Puisque Dieu est et existe en Soi, et que toutes choses dans l'univers sont et existent d'après lui, il est infini. La raison humaine peut voir cela d'après un grand nombre de faits dans l'univers créé.

    Dieu est Un et Infini. On ne peut voir ce qu'est l'infini en soi, parce que l'intelligence humaine, même la plus analytique et la plus élevée, est finie, elle est donc tout à fait incapable de voir l'infinité de Dieu telle qu'elle est en elle-même, ni Dieu par conséquent. Mais elle peut voir Dieu dans l'ombre, par derrière, comme il fut dit à Moïse, qui, demandant avec insistance à voir Dieu, fut placé dans la fente d'un rocher et le vit "par derrière".

   Il suffit de le reconnaître d'après les choses finies, c'est-à-dire créées, dans lesquelles il est d'une manière infinie.

(VRC 28)

    Chaque chose dans la nature tend à l'infini. Partout il y a une sorte d'image de l'infini, afin que toutes choses soient regardées par le Divin comme son oeuvre, et qu'en même temps toutes choses tendent au Divin comme étant l'oeuvre de Dieu. 

(JD 15)

 
 

    Le rapport entre le fini et l'infini est un sujet central chez Swedenborg qui y avait déjà consacré un ouvrage pendant sa période scientifique ("Philosophie rationnelle sur l'infini", 1734). Il est intéressant de constater que bien avant la découverte, avec celle du Big-bang d'un univers historique, la création est pour lui, par définition, finie. Paradoxalement cette finitude du temps et de l'espace ainsi que de toutes choses est à ses yeux une expression de l'infinitude Divine.

    Tout être, tout homme, porte en soi une sorte d'image, de reflet, de l'infini de Dieu. C'est ce qu'il nomme le "Maximus Homo", le "Grand-Homme", l'homme cosmique, image du grand tout en nous, elle-même expression de l'infini. Cette vision trouve une excellente illustration avec l'image "holographique" qui fait que chacune des parties constituantes de l'image contient en elle une image du tout. Chaque individu porterait donc en lui une image du tout universel, lui-même expression de l'Un, éternel et infini, à la fois transcendant et immanent.


    

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