« Je suis l'Éternel, ton sauveur et ton rédempteur. » « En vérité je te le dis : nul ne peut voir le royaume de Dieu, Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit,
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Nous ne pouvons pas renaître spirituellement sans quelques connaissances au sujet de cette nouvelle vie spirituelle, des vérités dans lesquelles nous devrions placer notre foi, et des bonnes choses que nous devrions mettre en oeuvre. (DC 177) Lorsque l'homme est régénéré, il naît alors de nouveau et reçoit la vie, c'est de là que la régénération elle-même est nommée nouvelle création de l'homme. (AC 16) Quand l'homme est régénéré, il devient un homme entièrement nouveau. Tandis que son visage et son langage sont en apparence les mêmes qu'auparavant, il n'a plus le même esprit. Son mental est alors ouvert au Ciel, l'amour pour le Divin et pour le prochain y habite avec foi. C'est l'esprit qui fait l'homme autre et nouveau. (AC 3212) Personne n'est régénéré qu'à travers des luttes et des combats intérieurs qui se succèdent les uns après les autres. En effet, puisque le but de la régénération est que la vie du vieil homme meure, et que la nouvelle vie céleste soit implantée, il doit nécessairement y avoir combat. La vie du vieil homme résiste et ne veut pas s'éteindre, mais la vie du nouvel homme ne peut pénétrer que là où la vie du vieil homme a cessé. Ainsi il est évident qu'il y a un combat et un ardent combat, puisqu'il s'agit de la vie même. (AC 8403) L'homme qui est régénéré, contrairement à ce que certains pourraient croire, ne l'est pas immédiatement, mais seulement petit à petit, à travers de nombreuses années, et en fait tout au long de la vie. Toutes les choses que l'homme a pensées, projetées et réalisées depuis son enfance, se sont ajoutées à sa vie et la constituent. Toutes ces choses ont ainsi formé entre elles un enchaînement, de sorte que l'une ne peut être éloignée sans que toutes les autres le soient en même temps. La régénération ou l'implantation de la vie du Ciel dans l'homme commence dès son enfance et dure jusqu'au dernier instant de sa vie dans le monde, pour être ensuite perfectionnée durant l'éternité. (AC 4063, 9334) À travers la régénération, de non-homme il devient Homme, et plus l'homme est régénéré, plus il est dans un état de liberté. Chaque personne régénérée devient un temple de Dieu. (AC 313, 892, 40) |
De tous les enseignements de Swedenborg, sa doctrine de la régénération est certainement l'une des plus centrale, des plus profondes et des plus originales de son oeuvre. Centrale en ce qu'elle est la raison même du phénomène humain. D'une profondeur sans pareille, puisqu'il en décrira toutes les modalités et les implications, jusqu'alors insoupçonnées. D'une originalité sans égale, puisque aucun auteur avant lui ne l'aura mise en lumière d'une telle façon. Soulignons le fait que c'est l'un des éléments de son oeuvre qui influencera le plus grand nombre d'auteurs et qui participera de façon très significative à la récente émergence d'une psychologie dite "holistique". De la psychologie des profondeurs de C. G. Jung, à la psychothérapie initiatique de Karlfried graf Durckheim, en passant par tant d'autres chercheurs, auteurs et écoles de psychologie et de spiritualité modernes. De quoi s'agit-il exactement ? L'homme est appelé au cours de son existence à vivre deux naissances. Celle, bien sûr de sa naissance biologique, et avec elle, celle de son corps, de son mental et de son moi, qui sont ses trois principaux "véhicules" terrestres. Puis vient, le moment venu, celui de sa "deuxième naissance" ou de sa "renaissance". Il s'agit de l'émergence en soi d'un niveau de conscience beaucoup plus profond et jusqu'alors totalement insoupçonné. Émergence d'une nouvelle conscience qui va produire un véritable séisme intérieur et entraîner de profonds bouleversements dans la personne et dans sa vie. Cet éveil de l'homme intérieur en nous, est la raison d'être de notre naissance biologique et de notre existence terrestre. "L'homme intérieur" ou "l'homme spirituel", que Jung nomme le "Soi" par opposition au "moi", que Karlfreid graf Durckheim nomme "l'être essentiel" par opposition au "moi existentiel". L'émergence de ce "deuxième moi" va entraîner une transformation progressive pour produire finalement une métamorphose radicale, seule capable de donner tout son sens à la destinée humaine, autant individuelle que collective. Une douzaine de pages développent plus loin et de façon plus complète cette question essentielle, voir : La vie, une voie de la transformation. Nous verrons ainsi à quel point Swedenborg nous livre ici une clé absolue, capable de révolutionner complètement notre compréhension de la vie, du phénomène humain, du monde, et de son destin. Mais pour finir voici un dernier chapitre sur la question de la vie après la mort.
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